Friday

Les banques européennes jugent limité l'effet du moratoire de Dubaï

Le moratoire sur la dette de l’émirat de Dubaï sera-t-il le nouveau Lehman Brothers pour les banques internationales ? S’il n’est pas encore question de faillite, les difficultés de l’émirat arabe, notamment de son plus grand holding Dubai World, portent sur des montants importants, qui affecteront les établissements qui ont financé la croissance vigoureuse de cette économie ces dernières années. Mais toute la difficulté consiste à connaître les niveaux auxquels ceux-ci sont exposés.Le dernier prêt syndiqué de Dubai World, en juin 2008, atteignait 5,5 milliards de dollars. Parmi ses neufs teneurs de livre et quatre arrangeurs, on compte, selon les données publiées par Bloomberg, les banques européennes Calyon, qui fait savoir que son exposition est «faible», HSBC, ING, Lloyds et RBS. A cela s’ajoutent 1,2 milliard de financement islamique, ainsi que 1,85 milliard d’une émission de même nature, contractée par sa filiale immobilière Nakheel. Ces deux opérations sont essentiellement montées par de nombreux établissements du Golfe, mais on compte néanmoins RBS parmi les arrangeurs de la première et Barclays dans le rôle de teneur de livre exclusif de la seconde.Traditionnellement, les teneurs de livres conservent dans leur bilan entre 10% et 15% du montant émis par leur client. Les analystes de Credit Suisse estiment que les banques européennes sont exposées à hauteur de 40 milliards de dollars, soit la moitié de l’encours total estimé des dettes de l’émirat, y compris celles contractées par Dubai World.«Le Moyen-Orient ne devrait pas peser plus de 1% à 2% des encours des banques et Dubaï devrait n’en représenter qu’une petite partie», nuancent ainsi les professionnels de l’établissement helvète. «Si l’on considère que l’exposition cumulée des banques européennes atteint 50% de la dette totale de Dubaï, un défaut de paiement sur la moitié de cette exposition aurait un impact de 5 milliards d’euros sur leurs comptes après impôt. Cela représenterait un accroissement de 5% de leurs provisions en 2010», précisent-ils.Si ces montants paraissent absorbables, les banques en auraient volontiers fait l’économie. D’autant plus que le moratoire lance un signal négatif sur les économies du Golfe. Sur les seuls Emirats arabes unis (dont fait partie Dubaï), la Banque des règlements internationaux évalue à 93 milliards de dollars l’exposition des banques européennes.

Tuesday

La frilosité des banques va continuer à peser sur le financement des M&A

L’étude menée par Thomson Reuters et Freeman Consulting Services auprès d’un échantillon représentatif de sociétés interrogées quant aux conditions de levée de capitaux et leur impact sur les stratégies de fusions-acquisitions (M&A) relève que le financement est bien le principal obstacle empêchant la concrétisation d’une transaction.Dans tous les secteurs, la part des prêts bancaires au sein des levées de capitaux a nettement reculé sur un an au troisième trimestre. Dans la santé, secteur pour lequel les levées ont reflué de 10%, la part des prêts est passée de 66 à 40%. Elle a chuté de 70 à 47 % dans la distribution, où les volumes levés totaux ont baissé de 41% selon les promoteurs de l’étude. Une évolution parallèle à une relative stabilité de la part fournie par les augmentations de capital, au bénéfice de celle provenant des émissions obligataires, qui ont atteint des niveaux records. Mais les émissions de dette sur le marché n'ont pas compensé, loin s’en faut, la frilosité des banques, soucieuses d’abaisser leurs niveaux de risque et créant ainsi un «trou d’air» selon l’étude.Le sentiment négatif prévaut encore sur l’environnement de la levée de capitaux, seules les entreprises du secteur de l’énergie et des matières premières exprimant un avis neutre. Il devrait pourtant s'améliorer l’an prochain. L’ensemble des secteurs s’accordent à ce sujet, les groupes de médias faisant part de l’optimisme le plus prononcé. Les marchés émergents offriront les meilleures opportunités.En parallèle, le niveau jugé faible des valorisations constitue actuellement le principal attrait pour se lancer dans une opération de croissance externe, selon les sociétés interrogées. Ces dernières devraient au cours des dix-huit prochains mois user d’arguments davantage opérationnels comme le renforcement de la présence géographique,du volume d’activité ou de l’étendue du portefeuille de produits.Enfin, si les sociétés nord-américaines se disent très sensibles au niveau des frais perçus par les banquiers conseil, ailleurs, c’est davantage l’expertise de ces derniers en termes géographiques ou sectoriels qui est prisée. Et l’étude relève que l’opinion des sociétés reste très mitigée quant à l’expertise des sociétés de private equity en termes de conduite des affaires, à l’exception des entreprises des secteurs de la santé et de la finance

Friday

La spéculation porte les cours de l'or à des records

A plus de 1.150 dollars l’once, le cours de l'or s’est envolé de plus de 60% en un an et dépasse ses propres records historiques chaque jour. Mais pourquoi une telle hausse ? La réponse du Conseil mondial de l'or est claire: la spéculation.Selon un rapport publié par le World Gold Council, la demande physique d'or a diminué de 34% au troisième trimestre par rapport à l’an passé. A l’inverse, les prix de l’or ont progressé d’un trimestre sur l’autre. Ainsi, les records des prix du métal jaune détournent les flux d'investissement et les achats de bijoux dans des marchés clés comme l'Inde et le Moyen-Orient.La demande du secteur indien de la joaillerie a ainsi chuté de 42% au troisième trimestre à 111,6 tonnes, tout comme celle du Moyen-Orient qui baisse de 34% à 69 tonnes. A l'inverse, la demande a augmenté de 10% en Chine continentale, à Hong-Kong et à Taiwan, à 128,6 tonnes. En outre, la demande pour des produits d'investissement au détail comme des pièces et des lingots a diminué de 31%, et la collecte des fonds indiciels cotés (ETF) a chuté de 72%. En parallèle, l'offre d'or à l'échelle mondiale ressort également en repli, de 5%.Sur le trimestre précédent, la bonne tenue des cours de l’or est donc à mettre à l'actif de la spéculation sur les marchés à terme. «Les achats d'or semblent être davantage tirés par les marchés financiers, par des instruments moins visibles comme les dérivés, les futures et les transactions de gré à gré», confie Rozanna Wozniak du Conseil mondial de l'or. Outre la baisse du dollar ou les craintes inflationnistes, la hausse des cours de l’or s’explique aussi, comme le souligne Patrick de Fraguier, responsable de la stratégie chez Crédit Agricole AM, par une hausse «des réserves de change» dont l’accumulation «accroît mécaniquement la demande d’obligations et d’or». Les anticipations de nouveaux achats d'or par les banques centrales qui souhaitent diversifier leurs réserves, soutiennent également les cours du métal noble. Rappelons que début novembre, l'achat de 200 tonnes d'or par la banque centrale indienne au FMI a provoqué un nouvel accès de fièvre sur le marché. Le stratégiste ajoute que les cours du métal profitent de la création globale de liquidités. En l'état actuel, la hausse des prix de l'or ne semble donc pas près de s'arrêter.

Thursday

UBS dévoile son plan de croissance à moyen terme


UBS vise à moyen terme un bénéfice annuel avant impôt de près de 15 milliards de francs suisses (9,9 milliards d'euros). Le groupe de services financiers, qui a défini ses objectifs à un horizon de trois à cinq ans dans le cadre d'une réunion d'investisseurs, a aussi dit viser un ratio coûts/revenus de 65%-70% et un rendement des fonds propres de 15%-20%. Il visait également à moyen terme une croissance de 5% de ses nouveaux fonds dans la gestion de fortune et un bénéfice avant impôts de 6 milliards de francs pour sa banque d'investissement. Le groupe anticipe un afflux nets d'argent frais positif au début 2010 dans la gestion d'actifs. Les investisseurs devront patienter avant de revoir des dividendes.

Le marché salue les résultats de HSBC et boude ceux de Barclays

HSBC Holdings a annoncé mardi que son bénéfice courant avait été au troisième trimestre "nettement supérieur" à celui de la période correspondante de l'an dernier, en soulignant que ses pertes de crédit aux Etats-Unis avaient diminué pour la première fois depuis trois ans. Parallèlement, la division de banque d'investissement a maintenu des performances record. Mais en incluant les pertes liées à la valeur de marché de sa propre dette, les bénéfices trimestriels du groupe sont en baisse par rapport à l'an dernier. La Bourse a néanmoins salué ces déclarations, l'action HSBC gagnait 3% en milieu de matinée. A l’inverse, Barclays perdait 2,3% après avoir publié un bénéfice imposable de 1,56 milliard de livres (1,73 milliard d'euros) au troisième trimestre, contre 2,8 milliards de livres l'année dernière à la même époque. De janvier à septembre, les provisions pour pertes sur crédit et dépréciations ont atteint 6,2 milliards de livres contre 3,8 milliards de livres un an auparavant.

La Banque de France prévoit une croissance de 0,5% au quatrième trimestre

La Banque de France, dans son enquête mensuelle de conjoncture publiée lundi, fait état d'une hausse modérée de la production en octobre. Il s'agit de la première prévision de la BdF pour le produit intérieur brut des trois derniers mois de l'année. La banque centrale a une estimation de 0,3% pour la croissance du troisième trimestre, dont les chiffres préliminaires seront publiés vendredi par l'Insee. L'enquête d'octobre de la BdF montre que l'activité a légèrement augmenté, tant dans l'industrie que les services, et qu'elle devrait se maintenir à son niveau actuel à court terme. Le taux d'utilisation des capacités de production, toujours bas par rapport à sa moyenne de longue période, a continué de se redresser pour revenir à 72,0% contre 71,5% en septembre. La situation des carnets de commandes est apparue meilleure que le mois précédent, tout en demeurant jugée faible.

Wednesday

Washington prolonge le plan de soutien à l'immobilier

Sans faire de bruit, les Etats-Unis viennent de procéder à une extension majeure du plan de relance annoncé en février dernier. Le président Obama devait signer le 6 novembre un texte de loi prolongeant le crédit d’impôt destiné aux acquéreurs de logements, après son adoption, la veille, par le Congrès américain.Destiné aux primo-accédants, cette aide équivalente à 8.000 dollars devait prendre fin le 30 novembre. Les parlementaires ont décidé de la prolonger jusqu’au 30 avril 2010, et d’élargir sa portée. Dorénavant, les ménages déjà propriétaires d’une maison dans laquelle ils résident depuis au moins cinq ans pourront bénéficier d’un crédit d’impôt de 6.500 dollars. Les plafonds de ressources pour être éligible au dispositif ont également été relevés: de 75.000 à 125.000 dollars par an pour un individu, et de 150.000 à 225.000 dollars pour une famille. Le coût de cette mesure est évalué à 10,8 milliards de dollars sur dix ans.La décision est d’importance pour le marché immobilier américain, qui doit sa stabilisation des derniers mois au soutien de l’Etat. Les mises en chantier sont reparties à la hausse (+0,5% en rythme annuel en septembre), et l’investissement immobilier des ménages a progressé au troisième trimestre pour la première fois depuis près de quatre ans.Le crédit d’impôt pour les primo-accédants «s’est révélé très efficace, rappellent les économistes d’Aurel BGC. En quelques mois, les ventes de logement sont reparties à la hausse. Les achats réalisés grâce à cette loi représentent environ 40% des ventes totales sur la période».Le marché dépend aussi d’un deuxième soutien public: celui de la Fed, qui achète massivement les papiers émis par les grandes agences de refinancement hypothécaires et a fait baisser les taux des crédits. Ginnie Mae a par ailleurs relancé la distribution de prêts aux ménages à faibles revenus. Les trois structures «représentent sur la période récente 95% des émissions nettes de crédits hypothécaires», souligne Aurel BGC. Et le Trésor américain est là pour éponger leurs pertes.Un retrait trop rapide de ces soutiens risquerait d'entraîner une rechute du marché, d'où la démarche du Congrès. Deux autres aides ont été votées la semaine dernière: une indemnisation de 14 semaines supplémentaires pour les chômeurs en fin de droit, et un crédit d’impôt rétroactif pour les entreprises déficitaires en 2008 et 2009.

La rentabilité des sociétés de gestion plonge en France

Publié vendredi, le rapport 2008 de l’ AMF sur la gestion pour compte de tiers en France permet de mesurer en détail l’ampleur de la crise qui a frappé le secteur (capital investissement inclus) l’an dernier. Si les encours gérés ont baissé de 10% sur un an à 2.262 milliards d’euros fin 2008, la dégradation de la rentabilité des sociétés de gestion s’est révélée bien supérieure. A la fonte des actifs gérés s’est notamment ajouté un recul des taux de commissionnement, qui pour le compartiment de la gestion collective sont retombés sous leurs niveaux de 2005 après des années de hausse continue.Le résultat d’exploitation du secteur a ainsi reculé de 34,5% à 2,2 milliards d’euros. Plus d’une société sur quatre a même affiché une perte d’exploitation l’an dernier, alors qu’elles n’étaient que 15% dans ce cas en 2007. Le résultat net des sociétés de gestion s’élève à un milliard (-63%), mais avec de très fortes disparités: alors que les sociétés bénéficiaires ont engrangé 2,1 milliards (-25%), les acteurs en pertes ont multiplié les leurs par 13, à 1,1 milliard. Pour expliquer cette évolution, l’Autorité évoque, sans la nommer, «la perte importante d’une société de gestion, filiale d’un établissement de crédit». On aura reconnu SGAM, la filiale de la Société Générale.Bonne nouvelle tout de même, le nombre de sociétés de gestion a encore augmenté, passant de 538 à 571. «On note néanmoins un ralentissement du nombre de projets de création (…) et ce jusqu’à la fin du premier trimestre 2009», relève l’ AMF. Les effectifs totaux du secteur ont eux aussi continué à progresser, de 1,1%, pour dépasser les 15.000 collaborateurs. Mais ceux-ci gagnent moins: leur rémunération agrégée a diminué de 7,5% sur un an, en raison de la baisse des bonus.

UBS reste impuissante à endiguer la fuite des capitaux

La publication des résultats trimestriels d’ UBS a fourni aux observateurs l’occasion de se désoler d’une nouvelle fuite massive de capitaux. Pis, l’établissement zurichois lui-même n’entrevoit à ce sujet aucune «reprise immédiate». L’accord conclu cet été avec les autorités américaines suite aux accusations d’aide à l’évasion fiscale n'en finit pas de faire fuir la clientèle.Les sorties de capitaux en gestion de fortune sur le continent américain ont ainsi progressé au troisième trimestre à 9,9 milliards de francs (6,6 milliards d’euros), contre 5,8 milliards à fin juin, tandis que celles de la clientèle suisse sont passées de 0,2 à 3,9 milliards. Sur le reste du globe, UBS est parvenue à réduire la décollecte de 16,3 à 12,9 milliards. En gestion d’actifs, le constat est également préoccupant, même si l’évolution a été plus favorable. Les sorties nettes de capitaux ont atteint 10 milliards de francs, contre 17,1 milliards au deuxième trimestre, la décollecte des clients institutionnels s’étant réduite de 6,6 à 1,2 milliard.La baisse des charges (-10% pour l’ensemble du groupe) a pourtant permis à la gestion de fortune outre-Atlantique de «renouer avec la rentabilité». Le pôle affiche un bénéfice imposable de 110 millions contre une perte de 221 millions au trimestre précédent. Mais les résultats de la gestion de fortune hors Amériques et de la banque en Suisse ont été «décevants», de l’aveu même d’ UBS, avec résultat imposable en repli de 15% à 792 millions.En parallèle, la banque d’investissement a subi une perte imposable de 1,37 milliard de francs, sur fond d’une nouvelle charge (1,44 milliard) imputable au resserrement des spreads de crédit sur la dette propre d’ UBS. Cette dernière s’attend à concéder une nouvelle charge à ce titre au quatrième trimestre. La banque a toutefois tenu à souligner que le pôle regroupant les activités taux, changes et matières premières (FICC) a enregistré un résultat positif pour la première fois depuis neuf trimestres.Tenant compte en outre d’une perte de 409 millions concernant la finalisation de la cession d’ UBS Pactual et d’une autre de 305 millions liée à la conversion des obligations (MCN) émises par les pouvoirs publics helvètes, le troisième trimestre se solde pour UBS par une perte nette de 564 millions de francs, contre un bénéfice de 283 millions engrangé un an plus tôt.

Monday

Les caisses du Crédit Agricole passent à l'offensive

Le 17 novembre 2009, la Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA) lancera une campagne publicitaire d’envergure nationale afin de promouvoir la nouvelle marque commune aux caisses régionales qui incarnera désormais le positionnement haut de gamme de la banque verte : Crédit Agricole Banque Privée. L’intérêt pour ce segment de clientèle n’est pas nouveau. De nombreuses caisses régionales s’organisent depuis plusieurs années dans cette direction et proposent à leurs clients un service de gestion de patrimoine ou de banque privée.De la communication à la distribution, des ressources humaines à l’offre, les caisses régionales ont souhaité formaliser, autant que possible, les modèles et bonnes pratiques observés chez certaines d’entre elles, chacune restant maîtresse de la mise en œuvre des recommandations de la fédération. Eventail de préconisations.Pour les caisses qui adoptent le projet, une signalétique rouge et grise, calquée sur celle caractérisant le marché des entreprises, ornera la devanture des agences dédiées à la clientèle disposant d’un minimum de 150.000 euros d’actifs financiers. « Les recommandations sur les formats d’agences, sur les ressources humaines - type de profils, niveau de formation et de rémunération - ou encore sur l’offre seront déclinées et adaptées par les caisses régionales », précise Guillaume Rousseau, directeur général adjoint chargé du développement de la FNCA, rappelant que « l’action constitue une série de préconisations ». Ainsi, 25 caisses s’aligneront sur le concept d’ici à la fin de l’année. Les 14 autres suivront-elles ? Acontre-courant de l’organisation de certaines d’entre elles, l’initiative peut laisser, en effet, un léger goût d’inattendu. De même, quel impact la campagne nationale aura-t-elle sur celles qui, depuis des années, se sont développées sur un autre modèle et ont segmenté leur clientèle autrement ? Le Crédit Agricole Alpes Provence, bien que structuré différemment au niveau de sa banque privée (lire l’Agefi Actifs n° 359, p. 2), ne voit de son côté aucune incompatibilité avec la décision du groupe et confirme sa totale adhésion au projet qui permettra aux pôles patrimoniaux du réseau de profiter également de la dynamique. « Cette initiative a pour objectif de communiquer plus facilement afin d’être connu et reconnu du grand public », juge Eric Remaud, directeur de l’entreprise, de l’international et de la banque privée. Deux modèles de relation client. Sous l’enseigne Crédit Agricole Banque Privée coexisteront, en synthèse, deux modèles dominants afin de laisser à la clientèle le choix de sa relation bancaire : rester en agence et bénéficier du soutien d’un expert sur les problématiques patrimoniales ou être transférée dans un centre dédié et gérée en relation unique par un conseiller en gestion de patrimoine (CGP).Des revues de filière ont été engagées pour parfaire la segmentation. Le Crédit Agricole opposera notamment les notions de patrimoine en constitution et de patrimoine établi pour distinguer la clientèle en activité des clients retraités.Un potentiel à exploiter.Dans un premier temps, les Caisses régionales entendent valoriser les portefeuilles de clients existants et conserver le million de clients jugés haut de gamme, c’est-à-dire ayant au total 150.000 euros d’actifs financiers dans les livres de la caisse ou dans d’autres établissements. L’offensive vise à « accroître la proportion de capitaux confiés par nos clients - estimée par la FNCA entre 10 % et 11 % pour une part de marché commerciale de 33 % », explique Guillaume Rousseau. Se considérant avant tout comme l’un des principaux financeurs de l’économie française, les caisses régionales du Crédit Agricole n’entendent pas laisser passer leur tour sur le marché de la transmission d’entreprise. Ni sur celui de la prévoyance et de la retraite à destination des seniors.Décelant une certaine homogénéité dans les attentes des clients haut de gamme, elles réfléchissent à l’élaboration d’une offre harmonisée en collaboration avec la Banque de Gestion Privée Indosuez (BGPI) et souhaitent capitaliser sur leurs actions réussies au cœur des régions, dont celle du Crédit Agricole d’Ile de France (Cadif).Un concept de plate-forme de gestion conseillée… Ce dernier a développé depuis janvier 2009 (lire L’Agefi Actifs n°380, p. 9)et lancé depuis juin une plate-forme de gestion conseillée par téléphone - Paris Gestion Conseillée - décrite comme « un service de conseil qui permet au client de centraliser la gestion financière des comptes titres, PEA et contrats d’assurance vie des différents partenaires participant à l’entreprise », explique Cédric Goguel, responsable de la clientèle haut de gamme de Cadif.Après signature d’une convention entre le client et la banque, une équipe de trois conseillers propose des recommandations d’arbitrage en s’appuyant sur des expertises de CAAM Multi-Gestion Prédica, LCF Rothschild, Casam et CA Cheuvreux. Le comité d’investissement qui les réunit élabore des portefeuilles de référence pour accompagner le client dans sa prise de décision. Pour davantage de réactivité et de simplicité, les opérations sont validées par téléphone (vente par enregistrement). Le service est facturé 0,95 % du montant des actifs confiés en gestion. Le client bénéficie de droits d’entrée réduits sur la sélection des OPCVM de tous les partenaires.… qui sera décliné en région.L’idée semble séduire puisqu’elle sera déclinée par environ deux tiers des caisses régionales fin 2009 - début 2010. « C’est important d’industrialiser le conseil », précise Guillaume Rousseau. D’autant que le concept permet de se dédouaner d’une partie des problèmes induits par la réglementation et la crise financière. Au client, aujourd’hui, de prendre ses responsabilités. BforBank vient d’être créée dans le même esprit (lire aussi L’Agefi Actifs n°415, p.3).A noter que la BGPI propose déjà depuis quelques années à la clientèle des caisses régionales un service de gestion conseillée par téléphone à partir de 150.000 euros pour des titres vifs. Un axe fort de développement pour le pôle de gestion de fortune, filiale à 100 % de Crédit Agricole SA, qui doit inévitablement faire face à la montée en compétence des sites en région en matière de banque privée.

Friday

La croissance américaine un peu plus soutenue que prévu

L'économie américaine a renoué avec la croissance. Et de manière plus vive qu'attendu. Après quatre trimestres dans le rouge (avec notamment un repli de 0,7% au deuxième trimestre 2009), le PIB a progressé de 3,5% sur le troisième trimestre en rythme annuel, selon les premières estimations du département du Commerce. Une croissance supérieure au consensus de 3,3% et qui marque un pic depuis deux ans. La consommation, qui compte pour les deux-tiers de l'activité outre-Atlantique, a progressé de 3,4% sur la période. L'économie a aussi été soutenue par un ralentissement du rythme des déstockages (130,8 milliards de dollars après 160,2 milliards au trimestre précédent). Les effets de stocks ont ajouté 0,94 point de croissance.

Thursday

Nomura récolte les fruits de son internationalisation

Pour la première fois, au cours du deuxième trimestre de son exercice fiscal (à fin septembre), le chiffre d’affaires engrangé par Nomura en dehors du Japon a dépassé celui enregistré au sein de l’Archipel. Au total, il a progressé de 37,9%, à 355,47 milliards de yens (2,63 milliards d’euros), pour un résultat imposable de 27,3 milliards contre une perte de 72,9 milliards un an plus tôt.Nomura a ainsi tiré profit de l’intégration l’an passé des activités européennes et asiatiques de Lehman Brothers. Ehsan Syed chez Fitch nuance toutefois ce constat en soulignant que la contribution future reste incertaine, les revenus restant peu prévisibles.La banque fonde par ailleurs de grands espoirs sur son développement aux Etats-Unis, où elle reste un acteur de second rang après y avoir sensiblement réduit son exposition du fait de la crise des actifs immobiliers. Elle pourrait y mener des acquisitions. «Si quelque chose faisant sens se présente aux Etats-Unis, je n'exclus rien», a indiqué hier Sadeq Sayeed le patron des activités en Europe et au Moyen-Orient. Nomura a recruté deux coresponsables locaux, en provenance de Barclays et de Citigroup. Les deux augmentations de capital réalisées cette année avaient aussi pour objectif de nourrir ces ambitions.L’activité de trading, tout particulièrement, a déjà bénéficié du dynamisme des marchés pour afficher un gain de 148,5 milliards de yens, contre une perte de 21 milliards au deuxième trimestre 2008. Et Auma Ohno, analyste chez Credit Suisse à Tokyo, voit dans les mandats d’émissions de titres qui ne manqueront pas de se succéder prochainement une base solide de progression des résultats. L’activité au Japon n’a pas démérité, le groupe maintenant son rang de principal conseil pour l’émission de titres. En gestion d’actifs enfin, Nomura se targue d’avoir inscrit un record historique pour le secteur au Japon, avec une collecte nette d’actifs sur le trimestre écoulé de quelque 320 milliards de yens.Signe du renouveau, le groupe a annoncé le retour du versement d’un dividende, interrompu pendant deux trimestres. Nomura affiche pour objectif un taux de distribution de 30% de ses résultats. Déjà, le niveau de capitalisation apparaît élevé, le ratio tier one s’élevant à 13,3% à fin septembre, et à 17,3% après prise en compte de l’augmentation de capital versée ce mois-ci.

Le crédit au secteur privé se contracte en Europe

La masse monétaire M3 de la zone euro a augmenté de 1,8% en rythme annuel en septembre, contre 2,6 % à fin août, a annoncé mardi la Banque Centrale Européenne ( BCE). Mais le montant de prêts consentis au secteur privé a reculé en rythme annuel pour la première fois depuis qu'existe la statistique, de 0,3 %, contre une progression de 0,1 % à fin août. En France, la croissance des crédits au secteur privé devient nulle: elle passe même en territoire négatif pour les sociétés non financières (-0,5 % en rythme annuel à fin septembre), tandis que la progression des crédits aux ménages recule de 3,8 % fin août à 3,5 %.

Wednesday

La montée du chômage risque de stopper le rebond de l'immobilier américain

Pour le quatrième mois consécutif, les prix des maisons aux Etats-Unis sont repartis à la hausse. L’indice Case-Shiller qui suit l’évolution des prix dans les vingt principales métropoles, a progressé de 1,2% entre juillet et août. Mais pour certains économistes, ce rebond s’explique par des facteurs temporaires, en particulier les mesures de soutien du gouvernement. Ce dernier a accordé un crédit d’impôt aux primo-accédants, mis en place un système pour éviter les saisies immobilières et la Banque centrale, par ses rachats d’actifs, a fait baisser les taux des crédits.Grâce à ces programmes, 450.000 saisies ont été évitées et 200.000 ventes supplémentaires ont été rendues possibles, d’après les projections de Goldman Sachs «Au total, ces dispositifs ont augmenté les prix des maisons de 5% au niveau national», estime Alec Phillips, chez Goldman Sachs. Mais ces mesures sont appelées à prendre fin.Par ailleurs, des éléments saisonniers ont contribué au rebond. Barclays Capital mentionne les traditionnels déménagements qui ont lieu l’été. Du coup, «les ventes volontaires devraient ralentir durant l’automne, et les saisies augmenteront par rapport au volume total des ventes», soulignent les économistes de la banque britannique. Les prix repartiraient donc à la baisse au quatrième trimestre.La montée du chômage plaide aussi pour une rechute. Le taux de chômage pourrait dépasser 10% début 2010, entraînant une baisse de la demande et une augmentation des saisies. Les économistes de Bank of America- Merrill Lynch font preuve d’un peu plus d’optimisme. Pour eux, les prix ont déjà tellement baissé que les acheteurs potentiels reviennent sur le marché. Du coup, ils s’attendent à une lente progression des prix sur les prochaines années.

Tuesday

Le redémarrage en trombe du marché primaire du « high yield » inquiète

Après l’émission géante de HeidelbergCement mi-octobre, les obligations de la catégorie spéculative, ou non notées, continuent de se placer avec succès. L’espagnol Campofrio Food et le danois A.P. Moller, non noté, sont venus sur le marché primaire la semaine dernière. Le carnet d’ordres a atteint 5 milliards d’euros pour 750 millions d'euros d’obligations placées par le second. Dans un contexte de taux bas, les investisseurs se ruent sur ces titres, pouvant offrir des rendements supérieurs à 8%. Standard & Poor’s commence à s’alerter de cet engouement. Concentrés sur la recherche de rendement, «les investisseurs ne semblent pas totalement prendre en compte le risque de crédit dans leurs décisions d’investissement», prévient l’agence de notation. Par ailleurs, les conditions contractuelles liées aux obligations ne seraient plus déterminantes dans les choix d’investissement. « Alors qu’il a beaucoup été question des covenants des obligations et de la sécurité offerte par la structure de la dette, la demande pour les titres high yield a apparemment effacé ces préoccupations sur le court terme», indique la recherche crédit de Barclays Capital. Ainsi, certaines émissions dans la catégorie spéculative se font sans covenants. «Que les gérants acceptent de telles conditions me semble un peu aberrant», s’inquiète un analyste crédit. Mais l’appétit pour le high yield est encore raisonné, d’après des spécialistes. «Les émetteurs qui viennent sur le marché sont connus, présentent un historique et ils sont notés dans la partie haute de la catégorie high yield.», explique Sébastien Barthélémi responsable de l’analyse crédit chez Louis Capital Markets. Pour FitchRatings, les sociétés les plus mal notées, à savoir les LBO ou les entreprises de taille moyenne, ne seraient pas prêtes à revenir sur le marché compte tenu des coupons élevés qu’elles devraient proposer. «Le volume d’émissions high yield ne représente que 9% du marché primaire du crédit depuis le début de l’année, rappelle Jean-François Paren, responsable de la recherche crédit de Calyon, Et les spreads offerts rémunèrent une probabilité de défaut encore élevée. Nous ne nous trouvons donc pas dans la situation de 2007. Les entreprises pouvaient alors proposer un spread valorisant un taux de défaut implicite très proche de la moyenne historique des défauts pour la tranche de notation de l'émetteur et n'offrant aucune marge d'erreur.»

Monday

Les foncières s'inquiètent de l'arrivée d'un nouvel impôt

L’horizon fiscal s’assombrit pour les sociétés d’investissements immobiliers cotées (SIIC). Depuis 2003, elles bénéficient d’une d’exonération d’impôt sur les revenus locatifs et les plus-values, sous condition de distribution de leur résultat.Mais la réforme de la taxe professionnelle (TP), en discussion, va toucher les foncières. Alors qu’elles n’étaient pas assujetties à la TP, elles seront soumises à deux nouveaux prélèvements : la cotisation locale d’activité (CLA) au titre de leur siège social et surtout la cotisation complémentaire (CC) portant sur la valeur ajoutée. Celle-ci représentera entre 0,5 % à 1,5 % de la valeur ajoutée selon le chiffre d’affaires. Elle sera mise en place graduellement entre 2010 et 2019.En assimilant l'excédent brut d'exploitation (EBE) à la valeur ajoutée, et sur la base du taux maximum de 1,5 %, le nouvel impôt pourrait atteindre 2,5 % du résultat récurrent des foncières. Ces dernières supportent en effet des frais financiers importants qui représentent en moyenne 40 % de l'EBE.Le calcul de la valeur ajoutée est au cœur de la contestation des investisseurs immobiliers de long terme. «Elle tient compte, au niveau des produits, des loyers et des refacturations des charges aux locataires. Seuls les amortissements viendraient en déduction, explique Christine Daric, avocat chez Baker & McKenzie. Les charges financières, significatives pour les foncières, n’entreraient pas dans le calcul. Du coup, une foncière déficitaire pourrait être contrainte de payer la CC.»Outre les foncières SIIC, les fonds non cotés SCPI et OPCI seront également soumis à la CC. «Les SCPI et les OPCI sont typiquement des produits permettant de préparer la retraite. Nous demandons donc que ces véhicules de gestion collective immobilière ne soient pas lourdement frappés et que l'impact de la CC soit limité», explique Arnaud Dewachter, secrétaire général de l'Aspim, l'association française des sociétés de placement immobilier.Des foncières pourraient essayer de répercuter le paiement de la CC sur leurs locataires, déjà redevables de la CLA. Toutefois, dans un marché locatif en baisse, les propriétaires ne sont pas en position de force. Une autre solution consisterait à opter pour un régime fiscal plus attractif, par exemple en Italie où les fonds immobiliers cotés sont exonérés de l’équivalent de la taxe professionnelle.

ING lance les grandes manœuvres

Le bancassureur néerlandais a annoncé ce matin qu'il allait se scinder en deux ensembles, rembourser la moitié des fonds publics prêtés par l'Etat néerlandais au plus fort de la crise financière et lancer une augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros.L'annonce d'ING a surpris les investisseurs qui pensaient que le groupe patienterait encore quelques années avant de séparer ses activités bancaires de ses activités d'assurances. L'opération, a précisé ING, devrait être finalisée d'ici 2013 au moyen de mises en Bourse et de cessions.ING a annoncé ce matin qu'il avait conclu un accord avec Amsterdam au terme duquel il s'apprête à rembourser la moitié des dix milliards d'euros de fonds publics prêtés par l'Etat. Le remboursement de ces fonds, qui sera assorti d'une prime, sera financé par une augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros.

Friday

La consolidation dans la finance européenne devrait s'accélérer en 2010

Les opérations de fusions-acquisitions ont atteint au premier semestre 2009 un niveau particulièrement bas dans le secteur financier européen, avec 32 milliards d’euros annoncés contre 178 milliards sur la totalité de l’année 2008. «En excluant les aides et rachats opérés par les différents Etats, ce montant tombe à 19 milliards d’euros contre 70 milliards en 2008 », précise l’étude de PriceWaterhouseCoopers (PwC) consacrée au sujet. Si les recapitalisations en urgence ont disparu du paysage, la tendance à des opérations domestiques s’est confirmée dans toute la région.Le cabinet table pour 2010 sur une accélération du rythme des fusions-acquisitions qui concernera en premier lieu les sociétés de crédit immobilier au Royaume-Uni, très dépendantes du secteur du logement. Des difficultés de financement combinées à une pression sur leur rentabilité favoriseront la restructuration du secteur autour une poignée d’établissements de grande taille, alors qu’à l’autre bout du spectre on trouvera de moins en moins d’acteurs de proximité.La baisse des montants gérés devrait ensuite stimuler la consolidation du secteur de la gestion d’actifs, encore très fragmenté dans de nombreux pays européens. Ceci concerne notamment la gestion alternative dont les besoins de restructuration ont été amplifiés par la défiance des investisseurs suite à l’affaire Madoff. Le déclenchement d’opérations devrait être favorisé par le climat boursier plus favorable enregistré ces derniers mois.«Quelques grandes institutions financières qui souhaitent développer leur activité de gestion d’actifs continueront à examiner les opportunités de croissance externe dans ce secteur afin de consolider leurs parts de marché notamment en Europe», estime Hervé Demoy associé spécialiste du secteur financier chez PwC en France. Bien qu’ils soient encore pénalisés par un marché du crédit convalescent, certains fonds de capital investissement devraient également être à la manœuvre dans le secteur.L’impact opérationnel des désinvestissements sera enfin un nouvel élément à prendre en compte, dans un contexte où les grandes institutions vont accélérer leur programme de cessions «en passant du statut d’acheteur à celui de vendeur, et ce passage ne se fera pas facilement pour certaines», conclut Hervé Demoy.

Thursday

Les bonus 2009 de la City augmenteront de 50 %

Après avoir chuté de 60% au titre de l’exercice 2008, les bonus touchés par les banquiers de la City pour cette année devraient leur redonner du baume au cœur. Estimés à 6 milliards de livres sterling (6,7 milliards d’euros), les bonus attribués au titre de 2009 et versés début 2010 devraient en effet progresser de 50%, selon une étude réalisée par le centre de recherche économique CEBR (Centre for Economics and Business Research).Si l’on reste loin des sommets atteints en 2006 et 2007, à respectivement 10 et 10,2 milliards de livres, le nombre de banquiers s’est toutefois considérablement réduit. Selon le CEBR, la crise financière a en effet conduit à la suppression de 49.000 postes à la City, soit 14 % des effectifs, depuis l’année 2007.Pour le centre de recherche, le nombre de postes dans le secteur financier à Londres ne devrait pas retrouver le niveau de 2007 avant au moins une décennie. «Les bonus devraient donc se maintenir en dessous du pic de 2007 pour au moins cinq ans», estime CEBR, qui prévoit le versement de bonus d’un montant de 7,5 milliards de livres à horizon 2012.Cette année, «les profits des principales institutions financières ont fortement augmenté, reflétant un manque de concurrence au sein du marché. Il n’est pas surprenant que les bonus se soient alignés sur ces plus hauts niveaux de rentabilité», indique Douglas Mc Williams, directeur général du CEBR. Selon ce dernier, «toute tentative d’intervention sur les bonus devrait être soit un échec soit néfaste, en l’absence de réponse aux problèmes de manque de concurrence qui est au cœur de la forte hausse de la rentabilité».

Suez Environnement va prendre le contrôle du groupe eaux et services catalan Agbar

Suez Environnement a fait savoir jeudi qu'il prendrait le contrôle de l'ensemble des activités Eau et Environnement d'Agbar en rachetant la participation de l'espagnol Criteria . L'espagnol Criteria a annoncé ce même jour la cession au groupe français des 11,54% qu'il détient dans le groupe des eaux et de services catalan. Cette transaction comprend "l'acquisition par Suez Environnement d'actions Agbar détenues par Criteria, à un prix de 20 euros par action, pour atteindre une participation finale de 75%, soit un montant total de 647 millions d'euros", précise le groupe français. La transaction comprend également une offre publique de retrait financée en numéraire et lancée par Agbar sur ses propres actions, "à un prix de 20 euros par action pour un montant maximum de 299 millions d'euros". Les dite actions seront par la suite annulées. Dans l'intervalle, Criteria prendra le contrôle total de l'assureur espagnol Adeslas, rachetant 54,8% à Agbar et 45% à Malakoff Médéric, un groupe paritaire et mutualiste à but non lucratif.

Tuesday

La FSA entend responsabiliser les banques britanniques sur le crédit immobilier

La Financial Services Authority (FSA) entend bien se faire comprendre : les règles du marché du crédit immobilier outre-Manche doivent rapidement changer, afin de ne pas voir se répéter les ravages causés par la crise financière pour nombre d’emprunteurs fragilisés.L’autorité britannique a ainsi lancé hier une consultation, ouverte jusqu’au 30 janvier, sur les mesures majeures qu’elle souhaite imposer. De quoi déployer selon la FSA un «style de régulation plus intrusif et interventionniste». Les banques ne devront prêter qu’à ceux qui pourront honorer leur échéances, a tenu à souligner Jon Pain, directeur de la supervision à la FSA. Il a regretté le relâchement des conditions d’octroi de crédit ces dernières années. En 2006-2007, 20% des ménages avec un revenu disponible mensuel inférieur à 1.000 livres en consacraient plus de la moitié à rembourser leur emprunt.Il s’agit notamment de contraindre les banques à réaliser des tests de solvabilité des clients et de les rendre responsables de cette évaluation de la capacité d’un emprunteur à honorer ses dettes. Seraient ainsi proscrites les «autocertifications», qui épargnent à l’emprunteur d’avoir à fournir la preuve de ses revenus et ont concerné, selon le directeur général de la FSA Hector Sants, près de la moitié des crédits en 2007. Les banques devront calculer le revenu disponible hors crédits et éviter la vente de produits incluant des «combinaisons toxiques» de caractéristiques engendrant un risque pour l’emprunteur. Le sujet des arriérés, pour lequel des règles spécifiques seront annoncées en janvier, a particulièrement retenu l’attention de la FSA, qui souhaite notamment interdire les frais administratifs lorsque l’emprunteur a convenu de combler son retard.La FSA entend par ailleurs soumettre à son visa les conseillers indépendants en crédits hypothécaires. En 2008-2009, la distribution de prêts immobiliers était intermédiée à 55%.Si les mesures envisagées aujourd’hui se révélaient insuffisantes, la FSA a prévenu que d’autres pourraient être mises en œuvre, concernant notamment l’instauration de limites sur des ratios tels que le niveau d’apport ou d’endettement de l’emprunteur.L’autorité bancaire reconnaît par ailleurs que certaines pratiques «irresponsables» pourront d’ores et déjà être combattues par ses travaux actuels sur les niveaux de capital et de liquidité des banques.

Monday

La crise, 32.000 dollars pour chaque Européen et Américain

Combien a coûté la crise financière ? L’Agefi a tenté, avec l’aide de Gilles Moëc, économiste de Deustche Bank, d’apporter une réponse en fournissant un bilan détaillé et chiffré de ce que pourrait être la facture globale. Cet exercice a moins pour objectif de brandir son montant colossal que d’identifier les différents éléments de cette somme, susceptibles d’être révisés à la hausse comme à la baisse en fonction de l’évolution des événements au cours des prochains mois, et ce afin de permettre au lecteur d’effectuer son propre suivi de cette évaluation et de mettre en évidence l’impact différent de la crise aux Etats-Unis et en Europe.Sur la période qui court de la fin 2007 à la mi-2009, le coût global se monte à près de 22.000 milliards de dollars. Ce qui représente l’équivalent sur un an des PIB cumulés des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne. Ou encore 31.597 dollars par habitant. Ce chiffrage doit être regardé comme un ordre de grandeur et certainement pas comme une facture individuelle. Il mérite quelques précisions et précautions. Le choc patrimonial subi par les ménages s’avère en effet pour une large part virtuel, tant que les individus n’ont pas réalisé ces actifs.Première composante, bien réelle celle-ci, les pertes bancaires dans le monde se sont établies à 1.616 milliards de dollars à la fin du premier semestre 2009, selon les données de l’agence Bloomberg. Ces pertes ont été couvertes par des augmentations de capital à hauteur de 1.339 milliards.C’est sur le volet « richesse » ensuite que le coût pour les ménages se révèle le plus élevé. Une richesse mesurée via les portefeuilles d’actions d’abord. Le cours moyen des actions dans les pays développés a reculé de 33 % depuis le troisième trimestre 2007. En prenant pour base de départ la détention d’actions à fin 2007, fournie aux Etats-Unis par les statistiques des « flows of funds » délivrées par la Réserve fédérale et en Europe par les comptes nationaux financiers, la chute des cours se traduit par une perte de patrimoine de 3.120 milliards de dollars outre-Atlantique, de 477 milliards de dollars sur le Vieux Continent et de 245 milliards outre-Manche. A cela, il convient d’ajouter, aux Etats-Unis, les pertes via les fonds de pension, ce qui se traduit par une soustraction supplémentaire de 2.719 milliards. Des deux côtés de l’Atlantique, les ménages auraient donc « perdu » en tout 7.689 milliards de dollars, soit le tiers du PIB cumulé de cette zone. Mais il s’agit pour partie de pertes virtuelles car, selon l’adage, « tant que l’on n’a pas vendu, on n’a pas perdu ». En faisant l’hypothèse que le marché cesse de se reprendre et en retenant le taux d’épargne de 2008, il faudrait tout de même 25 ans aux ménages américains pour reconstituer leur richesse perdue. Hausse attendue du coût de la dette Second canal de diffusion du choc patrimonial, plus virtuel encore, celui des pertes liées à la correction intervenue sur les marchés immobiliers. Aux Etats-Unis, l’indice S&P Case-Shiller a chuté de 22 % entre la fin 1997 et la mi-2009, ce qui s’est traduit par une perte de 4.213 milliards de dollars. En Europe, la bulle immobilière s’est dégonflée au Royaume-Uni essentiellement, où les prix ont reculé de 13 %, selon les données du Department for Communities and Local Government (DCLG), entraînant une perte de richesse de 724 milliards de dollars, mais aussi en France, où la baisse atteint 9,2 %, d’après l’Insee, soit une perte de 380 milliards. Enfin, dernier élément, l’explosion des dépenses publiques consécutive à la crise. Aux Etats-Unis, la dette publique devrait augmenter de 62,9 % du PIB en 2007 à 82,5 % en 2010, soit une hausse de 20 points de PIB. De ce côté-ci de l’Atlantique, la pente n’est pas moins raide : de 66,4 % à 86 % du PIB pour la zone euro et de 44,2 % à 66,6 % du PIB au Royaume-Uni. Au total, la crise accroît le coût de la dette pour le contribuable de respectivement 17.405 dollars, 7.635 dollars et 9.565 dollars. Non seulement ce coût s’avère bien réel, mais il est appelé à progresser au moins jusqu’en 2012-2013, préviennent les économistes.Au-delà, il convient d’avoir à l’esprit toute une série d’éléments difficilement chiffrables, ceux qui résultent de l’effondrement de l’économie. Depuis le début de la récession (mi-2008), 6,32 millions de postes ont ainsi été supprimés aux Etats-Unis, 2,2 millions en zone euro et 560.000 au Royaume-Uni. Quant au choc sur la croissance, qui oblige à imaginer un scénario « sans crise », le manque à gagner (« output gap ») se monte à 4,9 points de PIB outre-Atlantique, 5,3 au Royaume-Uni et 5,4 en zone euro.D’autres se sont essayés à cet exercice de calcul. Ils arrivent parfois à des résultats encore plus extravagants. La Banque asiatique de développement (BAD) conclut ainsi sur une addition encore plus salée de 50.000 milliards de dollars pour le seul choc patrimonial !

Volkswagen se donne une bonne marge de manœuvre

Par un bref communiqué, Volkswagen a formalisé vendredi l’ensemble des mesures dévoilées en août dernier lors de l’annonce de son accord avec Porsche (L’Agefi du 14 août). Ainsi, le groupe va solliciter le 3 décembre prochain l’aval de ses actionnaires sur plusieurs points : le maintien de la minorité de blocage à 20 %, la possibilité pour le Land de Basse Saxe de nommer deux membres au conseil et l’augmentation de capital prévue pour financer la montée dans Porsche AG.C’est de ce dernier point qu’est venue la principale surprise. En août, VW avait dit vouloir prendre avant la fin de l’année 42 % de Porsche AG pour environ 3,3 milliards d’euros. Et d’ajouter qu’il lèverait du capital au premier semestre 2010 pour refinancer cette acquisition et assurer ses notes. Dès lors, le marché avait parié sur une levée de 4 à 5 milliards d’euros.Finalement, VW veut se donner plus de latitude. Sa demande porte sur 135 millions d’actions préférentielles (sans droit de vote). Aux cours de vendredi, cela représente un potentiel de 10 milliards d’euros. «C’est un montant énorme», concède UBS en rappelant néanmoins que «c’est une option prudente au cas où l’avenir serait moins favorable».Plusieurs éléments peuvent en effet justifier que VW souhaite s’accorder un peu de marge. En premier lieu, il devra offrir une décote. Volkswagen a peut-être également voulu se couvrir contre l'hypothèse d'une baisse de son action. Depuis le début de l’année, le cours a pratiquement doublé. Mais une éventuelle rechute limiterait d’autant la levée de fonds potentielle.Enfin, rien n’indique que VW utilisera en totalité l’autorisation qu’il demande. Dans son communiqué, il précise bien que sa demande porte sur la possibilité d’augmenter son capital «jusqu’au 2 décembre 2014». Il ajoute même que cela pourra se faire «en une ou plusieurs fois». On peut imaginer que VW pourrait émettre dans les proportions attendues début 2010, tout en conservant la possibilité d’aller un peu plus loin ultérieurement.Que VW décide ou non d’émettre en totalité dès 2010, les résolutions proposées montrent en tout cas qu’il prend toutes les précautions pour assurer son bilan, voire pour préparer dès maintenant l’étape suivante: l’intégration complète de Porsche AG et la reprise des activités de distribution de Porsche Holding SE. Deux opérations envisagées à horizon 2011.

Friday

Goldman Sachs se prépare à verser des bonus records

Un jour après sa rivale JPMorgan, Goldman Sachs a publié hier des comptes au troisième trimestre très supérieurs aux attentes – pourtant positives – du marché. La banque américaine a quasiment multiplié son bénéfice net par quatre en un an, à 3,2 milliards de dollars. Soit 5,25 dollars par action, alors que les estimations d’analystes compilées par Bloomberg faisaient ressortir un consensus à 4,18 dollars.Sans surprise et comme pour sa consœur, Goldman Sachs doit l’essentiel de cette performance à son activité de trading sur les taux, changes et matières premières (FICC), en raison de conditions particulièrement favorables sur ces marchés. Mais s’il accuse une baisse de près de 12 % par rapport au deuxième trimestre, le revenu de FICC atteint encore six milliards de dollars. A côté, les activités de conseil – qui ont longtemps porté la marque Goldman Sachs– ne représentent que 7 % des revenus de la banque (sur 12,4 milliards). Leur produit net a même reculé de 30 % (à 899 millions).A titre de comparaison, JPMorgan affiche 1,68 milliard de revenus dans les métiers de banque d’investissement, en hausse de 28 %. Le marché a d’ailleurs peu apprécié la structure des résultats de Goldman Sachs, estimant que la probabilité que la banque réitère structurellement de telles performances était bien faible. Malgré l’état de ses comptes, le titre reculait après l’ouverture de la Bourse de New York.Les salariés des deux établissements sont sans doute les autres grands gagnants de cette euphorie. JPMorgan a annoncé mercredi avoir provisionné 8,79 milliards au titre du paiement des rémunérations pour les neuf premiers mois. Un montant impressionnant, mais qui fait figure de nain avec ce qu’à présenté Goldman Sachs hier : 5,35 milliards de dollars ont été mis de côté pour le seul troisième trimestre (43 % du PNB, contre 48,3 % au deuxième trimestre) - portant le total à 16,7 milliards de dollars depuis le début de l’année. Le record absolu des 20,12 milliards établi en 2007 a toutes les chances d’être battu cette année, alors que la crise n’est pas encore terminée.Flairant sans doute un parfum de scandale, Goldman Sachs a annoncé le versement de 200 millions de dollars à sa fondation, alors que la banque ne l’abonde traditionnellement qu’en fin d’année. Un autre versement sera effectué fin décembre. Elle peut se le permettre.

Bank of America perd un milliard de dollars

La banque américaine affiche une perte d'un milliard de dollars au troisième trimestre, contre un profit de 1,2 milliard il y a un an. Bank of America - Merrill Lynch paie notamment la réévaluation en valeur de marché de sa dette, qui lui coûte 2,6 milliards. L'intégration de Merrill Lynch a bénéficié aux activités de taux et actions, le pôle banque d'investissement dégageant 2,2 milliard de résultat. En revanche, les activités de cartes de crédit et de prêt immobilier creusent leurs pertes, qui ont atteint en cumul 2,7 milliards sur le trimestre. La qualité de crédit des clients a en effet continué à se détériorer, quoique à un rythme moindre. La banque a ainsi passé pour 11,7 milliards de provisions pour créances douteuses.

Thursday

Les activités de taux continuent de porter JPMorgan

Tout le monde peut se tromper. Fin juillet, Jamie Dimon, le patron de JPMorgan anticipait une baisse d’activité sur ses activités de taux, change et matières premières pour le restant de l’année, alors qu’elles avaient profité d’un environnement exceptionnel au premier trimestre. Or, le pôle fixed income markets a atteint un niveau record de revenus de plus de cinq milliards de dollars, portant celui de la division de banque d’investissement à 7,5 milliards au troisième trimestre. Celle-ci peut ainsi se targuer d’un bénéfice de 1,9 milliard de dollars. JPMorgan a bénéficié de l’absorption de Bear Stearns en 2008. Les commissions en banque d’affaires ont elles aussi retrouvé leur vigueur, alors que l’appétit des clients semble reprendre : elles sont passées de 65 millions à 1,66 milliard en un an. Les dirigeants ont provisionné 8,79 milliards au titre du paiement des rémunérations pour les neuf premiers mois (soit 30 % de plus qu’en 2008).Pour l’ensemble de l’établissement américain, le résultat net au troisième trimestre a septuplé en un an, à 3,6 milliards de dollars, soit 82 cents par action (pour un chiffre d'affaires de 26,6 milliards). Le ratio de fonds propres tier one ressort à 10,2 % au 30 septembre, contre 9,7 % trois mois plus tôt. Autant dire qu’une telle performance a surpris le marché, le titre s’adjugeant jusqu'à près de 4 % en séance, avec un plus haut de 47,47 dollars.Les pertes liées aux prêts aux particuliers et aux cartes de crédit ont donc été largement compensées. Il n’en reste pas moins que la crise qui frappe les ménages américains a pesé sur les comptes ; depuis l’acquisition des activités bancaires de Washington Mutual en 2008, JPMorgan y est particulièrement sensible.Pour la division Retail Financial Services (RFS), JPMorgan a ainsi passé 1,9 milliard de dollars de provisions, portant le total à 4 milliards pour cette division et à 31,5 milliards pour l’ensemble du groupe, soit 5,3 % des encours. Elle parvient tout juste à rester bénéficiaire (7 millions). L’activité de crédit aux particuliers affiche par exemple une perte d’un milliard de dollars au troisième trimestre, soit une aggravation de 52 % en un an.Tout autant affectée par la crise, la division cartes de crédit a perdu 700 millions de dollars – contre un milliard au troisième trimestre 2008. Une activité qui ne devrait pas renouer avec les bénéfices avant 2010, voire 2011, selon

Wednesday

JPMorgan Chase : un bénéfice meilleur que prévu sur fond de coût du risque élevé

JPMorgan Chase a publié mercredi des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre, avec un bénéfice net multiplié par sept à 3,588 milliards de dollars et des revenus en forte progression. Entre juillet et septembre, la banque a vu son produit net bancaire s'élever à 26,622 milliards de dollars, contre 14,737 milliards un an plus tôt en pleine crise financière. Son ratio Tier 1 s’élève à 8,2% au 3e trimestre. La banque annonce un coût du risque élevé avec une provision pour pertes sur créances de 4 milliards de dollars dans le segment des services financiers aux particuliers et une perte nette de un milliard de dollars dans le crédit à la consommation.

Londres va céder plus de 17 milliards d'euros d'actifs pour redresser ses finances

Le Premier ministre britannique a annoncé que le gouvernement vendra pour 16 milliards de livres d'actifs sur deux ans, soit plus de 17 milliards d'euros, afin d'aider à redresser les finances publiques, dans un discours devant des économistes. Londres prévoit de céder une série d'actifs non-financiers, dont des infrastructures de transport, qui devraient rapporter de l'ordre de 3 milliards de livres. Il s'agira notamment d'High Speed One (la seule ligne ferroviaire à grande vitesse du Royaume-Uni, qui relie le Tunnel sous la Manche à Londres), de la participation britannique dans le consortium nucléaire européen Urenco (33%), de la maison de paris Tote, et d'une société spécialisée dans les prêts aux étudiants. Le reste du programme proviendra de la vente de biens immobiliers et d'autres actifs détenus par des collectivités locales, a ajouté Gordon Brown

La livre sterling s'affaiblit encore face à l'euro

La livre sterling continue de plonger. Hier, l’euro/livre a atteint 0,94, son plus haut niveau depuis mars dernier. La monnaie britannique fait les frais d’une possible extension du programme de rachat d’actifs de la Banque d’Angleterre le mois prochain. La Chambre de commerce britannique (BCC) a estimé hier que la Banque d’Angleterre devrait renforcer son plan de 25 milliards à 200 milliards de livres. Cet appel de la BCC souligne la faiblesse de la reprise économique outre-Manche. Par ailleurs, depuis plusieurs mois, la BoE entretient une vision plutôt pessimiste pour la livre, une monnaie faible permettant de soutenir les exportations. Depuis début août, l’euro a progressé de près de 10 % face à la monnaie britannique, cette dernière s'étant également dépréciée face au dollar.Les opérateurs sur les marchés à terme s’attendent à un repli continu du pound. La différence entre le nombre de paris à la baisse et de ceux à la hausse sur la devise a ainsi grimpé à 47.800 fin septembre contre 31.600 la semaine précédente, d’après les données du superviseur américain CFTC (Commodity Futures Trading Commission). BNP-Paribas prévoit à présent que l’euro et la livre traiteront à parité au premier trimestre 2010. A court terme, malgré quelques publications macroéconomiques encourageantes notamment sur l’immobilier, la devise britannique ne devrait pas se redresser. «La Banque d’Angleterre semble rester favorable à un affaiblissement du sterling pour le moment. Dans ce contexte, l’appréciation du sterling devrait être limitée par un comité de politique monétaire désireux de remettre l’économie sur pied», indique Société Générale. A un horizon d’un an, SG se dit «prudemment optimiste» sur la devise et table sur un euro/livre à 0,85 en septembre 2010.

Tuesday

Les projets d'entrées en Bourse se multiplient

La relance des introductions en Bourse est engagée. Si de nombreux observateurs se sont attachés à l’expliquer au vu des statistiques du troisième trimestre (L’Agefi du 6 octobre 2009), le pipeline envoie également des signes encourageants. A l’image de l’annonce hier de la prochaine mise en Bourse de la filiale dePPR, CFAO, les projets se sont en effet multipliés ces dernières semaines. Aviva compte par exemple placer en novembre 30 % à 40 % de Delta Lloyd sur Euronext pour 1,6 milliard d’euros.Un autre nom revient avec insistance sur le marché européen, celui d’Amadeus. Aux mains de BC Partners, Cinven, Air France-KLM, Iberia et Lufthansa, la plate-forme de réservations est valorisée 8 milliards d’euros. Le dossier est attendu début 2010. A l’image d’Amadeus, la taille moyenne des projets peut d’ailleurs surprendre. «Les petites IPO sont exclues pour un bon moment. En sortie de crise, les investisseurs veulent de la liquidité», explique Xavier Larnaudie, managing director coresponsable de la syndication deCalyon.Si l’Europe se réveille peu à peu, d’autres zones ont déjà donné des signes de redémarrage. L’Asie avec 84 % des volumes du troisième trimestre est à l’heure actuelle le seul pilier du marché. Les Etats-Unis ont commencé à frémir dès cet été. En août, Scott Cutler, le responsable de la «cotation» chez Nyse-Euronext affichait sa confiance quant au marché américain : «Nous prévoyons fin 2009 et en 2010 le début d’un nouveau cycle de levées de capitaux.» Déjà, les volumes y sont au cumul de l’année moins en retard sur 2008 qu’en Europe (-34 % contre -86 %). Surtout, le sentiment vis-à-vis de la cotation y redevient positif à en croire les statistiques de IPOhome.com. Sur le seul troisième trimestre 38 nouveaux projets (filings) ont été dévoilés (voir illustration), contre 20 au cumul des trois trimestres précédents. A l’inverse les annulations se font plus rares. Ainsi, en ajoutant les 4 projets déjà annoncés en octobre, les marchés américains disposent d’un stock de plus de 55 sociétés prêtes à aller en Bourse, à l’image de Hyatt qui prévoir de lever 1,15 milliard de dollars.Comme le souligne , Xavier Larnaudie «les fonds de private equity ont beaucoup de dossiers à placer». Parmi les projets figurent Dollar General (consortium mené par KKR) qui veut lever 750 millions ou encore Health Port (Abry Partner). La tendance se vérifie aussi en Europe avec Medica, filiale deBC Partners. Mais «les investisseurs seront très regardants sur la valorisation de ces dossiers», prévient toutefois Xavier Larnaudie, qui attend lui aussi le vrai rebond en 2010.

Le pétrole en hausse, soutenu par le dollar et les actions

LONDRES (Reuters) - Le pétrole est en hausse pour la quatrième séance consécutive, à plus de 74 dollars le baril, toujours soutenu par un certain optimisme quant à l'allure de la reprise économique et par la faiblesse du dollar.Le contrat novembre sur le brut léger américain prenait 0,96 cent à 74,23 dollars vers 11h30 GMT après avoir clôturé lundi à un plus haut de sept semaines à 73,27 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord gagnait à la même heure, 1,06 dollar à 72,42 dollars.Avec la publication cette semaine des résultats de certaines des plus grandes entreprises américaines, le pétrole suivra sans doute à nouveau l'évolution de Wall Street où une ouverture étale est attendue, les futures d'indices étant quasiment inchangés après la parution des résultats de Johnson & Johnson.Autre élément de soutien, le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui prévoit une demande de pétrole de l'Opep plus forte que prévu l'an prochain."Nous révisons à la hausse notre fourchette de prévisions pour le pétrole entre 70 et 80 dollars pour le reste de l'année, contre 65 à 75 dollars (auparavant)", a dit Sumisho Sano de SCM Securities à Tokyo."Le sentiment du marché est modérément positif et bien que les fondamentaux ne justifient pas nécessairement des cours plus élevés, la tendance faible du dollar a été un gros facteur de soutien. Des températures froides aux États-Unis ont également fortement soutenu les prix".La demande de fioul domestique aux USA sera plus élevée cette semaine que la normale, alors que la première vague saisonnière de froid touche le nord-est et le Midwest, a fait savoir lundi le National Weather Service américain.

Face à la crise, l'Autriche exclut la rigueur avant 2011

Epinglée par l'Union européenne pour le creusement de son déficit public, l'Autriche exclut tout passage à la rigueur avant 2011 afin de ne pas affaiblir la reprise économique, a indiqué mardi son chancelier, Werner Faymann."Nous ne ferons rien qui risquerait d'étrangler la conjoncture", a-t-il déclaré à la presse à Vienne, en soulignant exclure toute "mesure radicale qui affaiblirait le pouvoir d'achat de la population".Dans un rapport sur les finances publiques des Etats membres à paraître mercredi, la Commission européenne estime qu'au rythme actuel l'endettement de l'Autriche atteindra 330% du produit intérieur brut (PIB) en 2060 et celui de la zone euro 422,3%.M. Faymann a toutefois jugé inapproprié de projeter à long terme une situation liée à la gestion des effets de la crise économique et financière mondiale.L'Autriche compte parmi les neuf pays contre lesquels la Commission européenne a enclenché le 7 octobre la première étape de procédures pour déficits excessifs.Le taux d'endettement du pays atteint 62,6% du produit intérieur brut (PIB) fin 2008 et 68,6% fin juin 2009, crevant le plafond de 60% fixé par le traité de Maastricht et que le pays avait réussi à respecter pour la première fois depuis quinze ans en 2007 à 59,5%.Le gouvernement table sur un déficit public de 3,9% du PIB cette année après 0,5% en 2008

La BCE alloue 61,5 mds d'euros lors de son opération de refinancement

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mardi avoir alloué 61,5 milliards d'euros lors de son opération principale de refinancement sur sept jours.Selon un communiqué de la BCE, 218 banques ont participé à l'appel d'offres, assorti d'un taux fixe de 1%.Parallèlement, la BCE a proposé aux banques de leur reprendre des liquidités excessives. Une opération rapide dite de "réglage fin" doit être lancée dans l'après midi.La demande des banques a progressivement baissé ces derniers mois en raison de la détente observée sur le marché monétaire où elles se prêtent de nouveau davantage entre elles.Ainsi, lors de la deuxième opération d'une maturité d'un an, l'une des mesures les plus spectaculaires de soutien au crédit mises en place par la BCE, les banques n'avaient emprunté fin septembre que 75 milliards d'euros, contre un montant record de plus de 442 milliards lors de la première cet été."Nous avons noté" la différence, a récemment commenté le président de la BCE Jean-Claude Trichet. "Nous assistons" peut-être "progressivement à un fonctionnement plus normal du marché", a-t-il estimé, même s'il est "trop tôt pour tirer des conclusions définitives".

Friday

Telefonica surenchérit sur Vivendi au Brésil

Le marché brésilien des télécoms suscite la convoitise des opérateurs occidentaux. Moins d’un mois après l’annonce d’un projet d’OPA de Vivendi sur l’opérateur fixe brésilien GVT, Telesp (Telecomunicacoes de Sao Paulo), filiale locale de l’espagnol Telefonica, a présenté hier une contre-offre de 6,5 milliards de réaux. Ce prix équivaut à 2,55 milliards d’euros pour acquérir la totalité du capital de sa cible, contre une somme de 2 milliards d’euros proposée par le groupe français le 8 septembre. Cette nouvelle offre correspond à 48 réaux par action GVT contre un prix unitaire de 42 réaux proposé parVivendi, d’où le bond de plus de 15 % de l’action GVT à 47,3 réaux hier après cette annonce sur la Bourse brésilienne. Un rapprochement entre Telesp et GVT relève d'une «stratégie logique intéressante pour les deux sociétés», déclare Telesp dans un document transmis aux autorités réglementaires. Premier opérateur fixe et fournisseur d’accès à Internet dans la région de Sao Paulo avec 11,5 millions de lignes installées, Telesp élargirait en effet à travers ce rachat sa présence aux régions du Sud, du Centre-Est, du Sud-Est et du Nord-Est du pays. Si GVT est relativement petit avec 2,3 millions de lignes au 30 juin dernier, il a enregistré des taux de croissance annuels de 31,1 % de son chiffre d'affaires et de 40,2 % de son excédent brut d’exploitation ajusté entre 2006 et 2008. Telefonica est le premier opérateur de télécoms au Brésil avec 62,5 millions de clients fixes et mobiles. Son offensive est d’autant plus logique que le rachat de GVT, soumis à l’obtention des autorisations réglementaires et à l’obtention de 51 % du capital de la cible, éviterait l’arrivée d’un nouveau concurrent dans la région. Vivendi, qui est encore en phase de «due diligence», s’est refusé à tout commentaire dans l’immédiat. Il avait affirmé en septembre qu’il s’était assuré de l’obtention de 20 % au minimum du capital de GVT, apporté par les actionnaires de contrôle du groupe - Swart et Global Village Telecom (Holland) NV.Bien que le marché brésilien des télécoms représente un tiers de celui de l'Amérique latine en termes de clients, «il n’est pas certain que Vivendi veuille se lancer dans un processus de surenchère», estime-t-on chez Oddo Securities. L’action Vivendi a perdu hier 1,6 % tandis que le titre Vivendi a terminé en baisse de 0,6 %.

Thursday

L'or touche de nouveaux sommets, à plus de 1.050 dollars l'once

Les cours de l'or poursuivaient jeudi leur envolée en début d'échanges européens, touchant de nouveaux records à plus de 1.050 dollars l'once, aidés par un nouvel affaiblissement du dollar sur le marché des changes.Le prix au comptant d'une once d'or a touché un nouveau sommet historique à 1.058,48 dollars vers 07H00 GMT, après s'être hissé la veille jusqu'à 1.048,43 dollars l'once.L'or était soutenu par le billet vert, qui se dépréciait nettement face à l'euro sur le marché des changes, à près de 1,48 dollar contre un euro.L'affaiblissement du dollar favorise généralement l'achat de matières premières libellés dans la monnaie américaine, comme l'or, en rendant ces dernières plus abordables pour les investisseurs munies d'autres devises.

Allemagne : hausse de 1,7% de la production industrielle en août

BERLIN (Reuters) - La production industrielle allemande a augmenté de 1,7% en août par rapport à juillet, selon les statistiques officielles qui renforcent l'hypothèse d'un début de reprise durable de la première économie d'Europe.Les économistes et analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 1,6%.Les chiffres de juillet ont été révisés à la baisse et montrent désormais une baisse de 1,1%, contre -0,9% annoncé initialement."Après la hausse importante de la production manufacturière en août, nous pouvons nous attendre à ce que le troisième trimestre montre une hausse sensible de la production industrielle", déclare le ministère de l'Economie dans un communiqué.Les mesures budgétaires de relance continuent d'avoir un impact notable sur l'activité du secteur de la construction, note-t-il.La production de la construction a augmenté de 4,2% en août tandis que la production manufacturière progressait de 2,0% et que celle d'énergie diminuait de 2,6%.Sarah Marsh, version française Marc Angrand

Monday

Les IFRS ont rendu les entreprises plus regardantes sur leurs acquisitions

Les normes comptables IFRS pèsent-elles sur la stratégie des groupes ? Telle est la question qui a été abordée hier lors d’une conférence de KPMG et le club Essec Finance, notamment sous l’angle des politiques d’acquisition. Premier constat établi par Jean Pierre Mounier, directeur budgets et consolidation de Vinci, les IFRS n’ont pas sur le fond modifié la stratégie de croissance externe du groupe. Ceci étant, «aujourd’hui, les financiers arrivent très en amont des opérations de croissance externe pour en évaluer tous les impacts». D’ailleurs, une étude menée par KPMG auprès de certains de ses clients montre que plus de deux tiers d’entre eux scutent désormais autant l’impact financier que stratégique d’une acquisition. Certes le non-amortissement des survaleurs n’a selon ces mêmes entreprises pas influencé la croissance externe. Il n’en reste pas moins comme le rappelle Bruno Lafont, PDG de Lafarge qu’une provision sur «goodwill» ne peut plus être reprise. De quoi rendre prudent. De même, la comptabilisation en charge des frais d’acquisition «peut pénaliser des opérations», poursuit Bruno Lafont. Globalement, les intervenants pointent surtout la complexité et le manque de stabilité des normes, générateurs d’incertitude et nécessitant des examens approfondis. Exemple, «la question du traitement des engagements en matière de retraite peut avoir un impact important sur la dette et ainsi jouer sur le prix d’acquisition», souligne Jean-Pierre Mounier. On reconnaît toutefois des mérites aux IFRS, comme la comparabilité des valorisations. «En valeur d’entreprise sur Ebitda, les IFRS on apporté de l’aide sur la partie DA [dépréciations et amortissements, ndlr]», constate Guillaume Dard, PDG de Montpensier Finance
Le secteur des services renoue avec la croissance

PARIS (Reuters) - Le secteur français des services a renoué avec la croissance en septembre après onze mois consécutifs de contraction, selon l'enquête Markit/Cdaf publiée lundi.Mais si les perspectives d'activité sont à leur meilleur niveau depuis janvier 2004, les suppressions d'emplois se sont poursuivies pour le 16e mois et leur rythme s'est même accéléré.L'indice PMI des services a progressé à 53,2, contre 49,3 en août, au-dessus de l'estimation de 52,2 annoncée le 23 septembre.Il dépasse ainsi pour la première fois depuis septembre 2008 le niveau de 50 au-dessus duquel il témoigne d'une expansion de l'activité et se situe à son plus haut depuis mars 2008, quand il était à 57,3.L'enquête montre que le volume des nouvelles affaires, en hausse pour le deuxième mois consécutif, a enregistré sa plus forte progression depuis un an et demi également."Les répondants à l'enquête attribuent la hausse des nouveaux contrats à l'amélioration de la conjoncture économique, au succès de négociations avec les clients et au renforcement de leurs actions commerciales", précise Markit dans un communiqué.Le volume des affaires en cours a pourtant reculé pour le 12e mois d'affilée, mais avec un taux de repli qui est le plus faible depuis le début de la période de contraction.L'EMPLOI CONTINUE DE SOUFFRIRPlus inquiétant, le sous-indice de l'emploi a reculé de trois points, dénotant une accélération des suppressions de postes. "Environ un quart des entreprises interrogées ont indiqué avoir réduit leurs effectifs au cours du mois, contre près de 10% signalant une hausse", précise Markit.Les répondants expliquent généralement ces suppressions d'emplois par des mesures de réduction des coûts et disent avoir privilégié, dans la mesure du possible, le non remplacement de départs volontaires, ajoute la société d'études.Les prix facturés ont pour leur part reculé pour le 13e mois consécutif, et à un rythme soutenu, les prestataires de services ayant souvent accordé des rabais à leur clients pour obtenir de nouveaux contrats. Certaines entreprises du secteur de l'hôtellerie et de la restauration ont aussi dit avoir répercuté la baisse de la TVA entrée en vigueur le 1er juillet.Les prix des achats ont également reculé, mais à leur rythme le plus faible depuis trois mois.L'enquête montre enfin un net redressement de la confiance des entreprises qui atteint son meilleur niveau depuis janvier 2004. "Les prestataires de services se disent très optimistes quant à une reprise prochaine de l'activité, plus de la moitié des entreprises interrogées anticipant une hausse au cours de l'année à venir", écrit Markit.Le retour à la croissance des services fait écho au redressement du secteur manufacturier, dont l'indice PMI avait franchi le cap des 50 dès le mois d'août et qui a encore progressé à 53,0 en septembre, au plus haut depuis 18 mois."L'amélioration générale de la conjoncture économique enregistrée en septembre permet d'espérer une accélération de la reprise dans le secteur privé français", commente Jack Kennedy, économiste chez Markit."Bien que l'industrie manufacturière continue de mener la reprise - grâce à l'impact favorable du cycle des stocks - l'enquête met également en évidence un raffermissement de la demande dans le secteur des services."La situation de l'emploi reste morose (...) mais si la croissance de l'activité se maintient, les suppressions d'emplois pourraient commencer à ralentir avant la fin de l'année", ajoute-t-il.L'enquête mensuelle de Markit et de la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (Cdaf) est effectuée auprès de quelque 750 entreprises des secteurs de l'industrie et des services.Son indice composite, qui regroupe les deux secteurs, a progressé à 54,8 en septembre contre 51,3 en août, après avoir été estimé à 51,3 en version flash.Véronique Tison, édité par Yves Clarisse

Thursday

PARIS (Reuters) - Les banques françaises s'engagent à fermer toutes leurs filiales et succursales dans les paradis fiscaux, a annoncé François Pérol, président du directoire du groupe Banque Populaire-Caisse d'Epargne (BPCE).François Pérol, qui s'exprimait en tant que vice-président de la Fédération bancaire française (FBF), a indiqué que les pays visés seraient ceux qui figureront encore dans la "liste grise" des juridictions non coopératives de l'OCDE (Organisation de développement et coopération économiques) en mars 2010, date à laquelle le sommet du G20 de Pittsburgh a décidé que celles-ci pourront faire l'objet de sanctions."A partir de cette date, nous aurons engagé la fin de nos opérations dans ces paradis fiscaux, une décision qui a été prise par l'ensemble des banques françaises et qui montre bien que, de ce point de vue-là, les choses changent", a-t-il dit.Il a fait cette annonce à la presse à l'issue d'une réunion convoquée à l'Elysée par Nicolas Sarkozy pour tirer le bilan du G20.

Les acquisitions sont de retour

Le géant américain de l'internet Google est prêt à acquérir d'autres sociétés, a déclaré mercredi à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) son président Eric Schmidt."Les acquisitions sont de retour", a assuré M. Schmidt devant la presse, à l'issue d'une conférence devant un parterre d'étudiants et d'hommes d'affaires rassemblés à Pittsburgh où doit se tenir jeudi et vendredi le sommet des vingt économies les plus puissantes de la planète (G20).Le PDG de Google n'a en revanche pas révélé quelles pourraient être ces sociétés, se contentant d'affirmer que ces investissements concerneraient les nouvelles technologies."Google a créé une filiale de capital risque baptisée Google Ventures. pour nous, c'est une expérimentation", a-t-il déclaré, soulignant que sa firme disposait d'une importante trésorerie."Nous avons décidé que nous voulions investir dans les domaines de la technologie, à la fois pour le retour sur investissement, bien sur, mais aussi pour accroître les investissements dont Google bénéficiera", a-t-il ajouté.Google avait annoncé la semaine dernière avoir acquis reCAPTCHA, a société fabriquant des logiciels permettant des protéger les sites internet de la fraude et des pourriels, sigalant ainsi la reprise d'une politique d'acquisitions.S'exprimant à la veille d'un sommet des 20 économies les plus importantes du monde, M. Schmidt a appelé les dirigeants du G20 à faire preuve d'optimisme face à une perspective de sortie de crise

Les Clients de Madoff

La moitié des clients du fraudeur ont retiré plus d'argent qu'ils n'en ont investi, affirme la justice américaine. Sur 4.902 détenteurs de comptes, environ 2.336 ont essuyé des pertes nettes de plus de 13 milliards de dollars. Les autorités estiment à 1 milliard de dollars les actifs saisis pouvant être redistribués aux victimes.
Les clients de
Bernard Madoff n'ont pas tous été logés à la même enseigne. Selon les dernières informations officielles remises aux procureurs fédéraux américains, près de la moitié d'entre eux n'a pas perdu d'argent. La raison est simple : au fil des années, ces heureux investisseurs ont perçu plus d'argent qu'ils n'en ont investi dans la structure de l'ex-financier, condamné à 150 ans de prison pour une fraude pyramidale de 65 milliards de dollars. Le fonds géré par le financier assurait un rendement annuel de plus de 10 % à ses souscripteurs. Ces estimations résultent de l'étude détaillée des comptes des clients de Madoff depuis le gel des activités de sa société d'investissement. L'administrateur nommé pour mener à bien cette tâche, Irving Picard, a identifié 4.902 comptes de clients actifs à l'heure de l'arrestation de l'ex-président du Nasdaq, le 11 décembre 2008. Sur ce total, environ 2.336 détenteurs de comptes ont essuyé des pertes nettes de plus de 13 milliards de dollars, poursuit l'inventaire. Des chiffres à comparer à la montagne de réclamations formulées depuis les aveux de Bernard Madoff : 15.870 demandes de restitution ont été rédigées et envoyées à la justice américaine. Pour les procureurs, ces données soulignent la grande difficulté à ordonner une réparation aux victimes. Celle-ci est « irréalisable » pour l'instant, ont-il indiqué, vu l'absence d'évaluation exacte des pertes enregistrées par les victimes potentielles. Outre une lourde peine d'emprisonnement, l'escroc new-yorkais a été condamné à payer la colossale amende de 170 milliards de dollars, censée refléter le montant des sommes qui sont entrées et sorties de la société d'investissement de Madoff en près de trois décennies.
Une redistribution impossible
La saisie des biens de l'ancien milliardaire sont loin de suffire pour payer cette somme. Les autorités américaines ont évalué à 1 milliard de dollars les actifs qui pourraient être redistribués. La route est donc encore longue avant que les véritables et nombreuses victimes de Bernard Madoff puissent obtenir compensation. Le département de la Justice américain (DoJ) envisage actuellement la possibilité de confier à Irving Picard la lourde responsabilité de distribuer les biens confisqués. Si tel est le cas, l'administrateur et le DoJ travailleraient en étroite collaboration pour croiser leurs analyses et étudier dans le détail les réclamations des victimes, ont annoncé les procureurs.

Wednesday

Consommation des ménages

Les dépenses de consommation en produits manufacturés en France ont cédé, respectivement, 1,2% et 1,0% sur un mois en juillet et août. Un recul dû particulièrement au textile et l'automobile, note l'Insee.

Eté maussade pour la consommation en France. Selon les données de l'Insee publiées ce mercredi, les dépenses de consommation en produits manufacturés ont cédé, respectivement, 1,2% et 1,0% sur un mois en juillet et août. Une tendance baissière "qui s'explique en particulier par le textile et l'automobile", souligne l'Insee. Et qui se ressent également dans les statistiques sur un an - recul de 1,3% en août, contre +1,5% enregistré en juin (chiffre légèrement révisé à la hausse).
"Les achats des ménages en automobiles étaient dynamiques depuis le début de l'année, bénéficiant du dispositif de prime à la casse", rappelle l'Insee, mais ils ont nettement baissé en juillet (-3,9%) et, dans une moindre mesure, en août (-1,2%). De la même manière, les dépenses des ménages en textile et cuir ont reculé de 3,0% en juillet, puis de 3,8% en août, après une hausse vigoureuse en juin. L'Insee et Bercy attribuent cette baisse à la modification du calendrier des soldes d'été, qui ont été raccourcis.
Les achats se replient dans tous les grands groupes de produits (biens durables, textile-cuir et autres produits manufacturés). Les économistes estiment que la consommation des ménages, qui a résisté jusqu'ici face à la crise, risque de souffrir à son tour d'ici la fin de l'année en raison d'un possible retour de l'inflation et de la flambée du chômage
.
Source AFP

Tuesday

Devises

L'euro retrouve ses niveaux du 23 septembre 2008. Vers 11h45, l'euro cote 1,4796 dollar, touchant en séance un plus haut d'un an face au billet vert à 1,48 dollar. Les investisseurs ont retrouvé le moral depuis les déclarations du président de la Fed, Ben Bernanke, il y a plus d'une semaine, sur le fait que la récession américaine entamée en décembre 2007 était terminée. La confiance revenant, ils sont ainsi plus enclins à prendre des risques et à se porter davantage sur des monnaies plus rémunératrices, telle que l'euro, ce qui explique la faiblesse du dollar.
Ce mardi, débute la réunion du comité de politique de la Fed (FOMC). Le marché, qui s'attend à un statu quo concernant les taux directeurs, s'interroge notamment sur la politique de sortie de crise. Le communiqué qui rapporte les conclusions de la réunion doit être publié mercredi à 20h15. Il permettra aux investisseurs de se rendre compte des perspectives économiques de la Fed pour les prochains mois. Si la Reserve Fédérale continuait à rester optimiste, l'euro pourrait bien dépasser les 1,60 dollar dans quelques semaines. Toutefois, certains analystes estiment que l'inflation pourrait bientôt poindre son nez et amener la Fed à relever ses taux directeurs prochainement.

La citation du jour

« Soyez craintif quand les autres sont avides. Soyez avide quand les autres sont craintifs. »
Warren Buffet

Frais bancaires : les banques françaises épinglées par Bruxelles

Les banques françaises comptent en Europe parmi les championnes des frais cachés onéreux et peu compréhensibles pour leurs clients, a dénoncé la Commission européenne dans un rapport publié mardi.
La gestion d'un compte courant en France --le compte sur lequel sont versés les salaires et sont effectuées la plupart des transactions-- revient en moyenne à 154 euros, ce qui place les banques françaises dans le peloton de tête des plus chères, en troisième position derrière l'Italie (253 euros) et l'Espagne (178 euros).
Le rapport ne cite pas de noms, mais les études comparatives réalisées en France montrent que les principales banques du pays se tiennent sur les tarifs (147 à 206 euros).
La cotisation pour une carte bancaire varie ainsi de 39 à 48 euros et le transfert d'un plan d'éparge logement dans un autre établissement est facturé entre 50 et 80 euros.
L'écart est parfois considérable avec les autres pays de l'UE. La Belgique facture ainsi la gestion d'un compte courant 58 euros, la Bulgarie 27 euros.
L'Association française des usagers des banques (Afub) a qualifié, dans un communiqué, ces résultats de "désavoeu" pour les banques françaises, "qui soutenaient jusqu'à présent être dans la moyenne des frais au regard de leurs homologues européens".
Outre les tarifs, la Commission dénonce le manque de transparence des banques françaises. Les auteurs de l'enquête ont ainsi été contraints de se déplacer dans plus de 50% des banques en France pour obtenir des informations demandées.
La Fédération bancaire française (FBF) "s'étonne des résultats de l'enquête de la Commission européenne", a-t-elle fait savoir dans un communiqué, assurant qu'"il est impossible d'apprécier [leur] fiabilité".
Elle cite les conclusions d'une étude publiée en 2009 par Capgemini et l'association européenne de management et marketing financiers qui placent la France en-dessous de la moyenne européenne sur le plan tarifaire.
La FBF fait valoir des différences entre profils de consommateurs en Europe et souligne que le Français "est un grand utilisateur de services bancaires", "avec des attentes exigeantes en termes de qualité et de diversité".
La Fédération plaide également pour une prise en compte "globale" de la relation entre banque et client, qui intègre notamment le faible niveau des taux d'intérêt en France, "parmi les plus bas d'Europe".
Le rapport pointe par ailleurs un autre problème, général à l'UE: la fiabilité des conseils, souvent faussée par des conflits d'intérêts.
Les employés chargés de vendre des produits de banque sont motivés par des commissions ou des bonus qui les incitent à placer ceux conseillés par leur établissement, même s'ils ne sont pas les mieux adaptés aux demandes de leurs clients.
Tous ces obstacles sont autant d'entraves pour les consommateurs, qui ne sont pas en mesure de comparer et hésitent à changer de banque.
La Commission juge ces pratiques inacceptables, mais elle n'envisage pas d'agir et ne formule aucune menace. Elle veut juste sensibiliser les consommateurs et va sommer les autorités nationales de prendre des mesures pour mettre un terme aux pratiques qui violent les règles communautaires.
L'enquête a porté sur 224 banques de l'UE représentant 81% du marché.
"Ces informations se révéleront inutiles si elles ne sont pas suivies de mesures concrètes et rapides", a averti Monique Goyens, directeur général du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dans un communiqué.