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Washington prolonge le plan de soutien à l'immobilier

Sans faire de bruit, les Etats-Unis viennent de procéder à une extension majeure du plan de relance annoncé en février dernier. Le président Obama devait signer le 6 novembre un texte de loi prolongeant le crédit d’impôt destiné aux acquéreurs de logements, après son adoption, la veille, par le Congrès américain.Destiné aux primo-accédants, cette aide équivalente à 8.000 dollars devait prendre fin le 30 novembre. Les parlementaires ont décidé de la prolonger jusqu’au 30 avril 2010, et d’élargir sa portée. Dorénavant, les ménages déjà propriétaires d’une maison dans laquelle ils résident depuis au moins cinq ans pourront bénéficier d’un crédit d’impôt de 6.500 dollars. Les plafonds de ressources pour être éligible au dispositif ont également été relevés: de 75.000 à 125.000 dollars par an pour un individu, et de 150.000 à 225.000 dollars pour une famille. Le coût de cette mesure est évalué à 10,8 milliards de dollars sur dix ans.La décision est d’importance pour le marché immobilier américain, qui doit sa stabilisation des derniers mois au soutien de l’Etat. Les mises en chantier sont reparties à la hausse (+0,5% en rythme annuel en septembre), et l’investissement immobilier des ménages a progressé au troisième trimestre pour la première fois depuis près de quatre ans.Le crédit d’impôt pour les primo-accédants «s’est révélé très efficace, rappellent les économistes d’Aurel BGC. En quelques mois, les ventes de logement sont reparties à la hausse. Les achats réalisés grâce à cette loi représentent environ 40% des ventes totales sur la période».Le marché dépend aussi d’un deuxième soutien public: celui de la Fed, qui achète massivement les papiers émis par les grandes agences de refinancement hypothécaires et a fait baisser les taux des crédits. Ginnie Mae a par ailleurs relancé la distribution de prêts aux ménages à faibles revenus. Les trois structures «représentent sur la période récente 95% des émissions nettes de crédits hypothécaires», souligne Aurel BGC. Et le Trésor américain est là pour éponger leurs pertes.Un retrait trop rapide de ces soutiens risquerait d'entraîner une rechute du marché, d'où la démarche du Congrès. Deux autres aides ont été votées la semaine dernière: une indemnisation de 14 semaines supplémentaires pour les chômeurs en fin de droit, et un crédit d’impôt rétroactif pour les entreprises déficitaires en 2008 et 2009.

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