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Les IFRS ont rendu les entreprises plus regardantes sur leurs acquisitions

Les normes comptables IFRS pèsent-elles sur la stratégie des groupes ? Telle est la question qui a été abordée hier lors d’une conférence de KPMG et le club Essec Finance, notamment sous l’angle des politiques d’acquisition. Premier constat établi par Jean Pierre Mounier, directeur budgets et consolidation de Vinci, les IFRS n’ont pas sur le fond modifié la stratégie de croissance externe du groupe. Ceci étant, «aujourd’hui, les financiers arrivent très en amont des opérations de croissance externe pour en évaluer tous les impacts». D’ailleurs, une étude menée par KPMG auprès de certains de ses clients montre que plus de deux tiers d’entre eux scutent désormais autant l’impact financier que stratégique d’une acquisition. Certes le non-amortissement des survaleurs n’a selon ces mêmes entreprises pas influencé la croissance externe. Il n’en reste pas moins comme le rappelle Bruno Lafont, PDG de Lafarge qu’une provision sur «goodwill» ne peut plus être reprise. De quoi rendre prudent. De même, la comptabilisation en charge des frais d’acquisition «peut pénaliser des opérations», poursuit Bruno Lafont. Globalement, les intervenants pointent surtout la complexité et le manque de stabilité des normes, générateurs d’incertitude et nécessitant des examens approfondis. Exemple, «la question du traitement des engagements en matière de retraite peut avoir un impact important sur la dette et ainsi jouer sur le prix d’acquisition», souligne Jean-Pierre Mounier. On reconnaît toutefois des mérites aux IFRS, comme la comparabilité des valorisations. «En valeur d’entreprise sur Ebitda, les IFRS on apporté de l’aide sur la partie DA [dépréciations et amortissements, ndlr]», constate Guillaume Dard, PDG de Montpensier Finance

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