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Les activités de taux continuent de porter JPMorgan

Tout le monde peut se tromper. Fin juillet, Jamie Dimon, le patron de JPMorgan anticipait une baisse d’activité sur ses activités de taux, change et matières premières pour le restant de l’année, alors qu’elles avaient profité d’un environnement exceptionnel au premier trimestre. Or, le pôle fixed income markets a atteint un niveau record de revenus de plus de cinq milliards de dollars, portant celui de la division de banque d’investissement à 7,5 milliards au troisième trimestre. Celle-ci peut ainsi se targuer d’un bénéfice de 1,9 milliard de dollars. JPMorgan a bénéficié de l’absorption de Bear Stearns en 2008. Les commissions en banque d’affaires ont elles aussi retrouvé leur vigueur, alors que l’appétit des clients semble reprendre : elles sont passées de 65 millions à 1,66 milliard en un an. Les dirigeants ont provisionné 8,79 milliards au titre du paiement des rémunérations pour les neuf premiers mois (soit 30 % de plus qu’en 2008).Pour l’ensemble de l’établissement américain, le résultat net au troisième trimestre a septuplé en un an, à 3,6 milliards de dollars, soit 82 cents par action (pour un chiffre d'affaires de 26,6 milliards). Le ratio de fonds propres tier one ressort à 10,2 % au 30 septembre, contre 9,7 % trois mois plus tôt. Autant dire qu’une telle performance a surpris le marché, le titre s’adjugeant jusqu'à près de 4 % en séance, avec un plus haut de 47,47 dollars.Les pertes liées aux prêts aux particuliers et aux cartes de crédit ont donc été largement compensées. Il n’en reste pas moins que la crise qui frappe les ménages américains a pesé sur les comptes ; depuis l’acquisition des activités bancaires de Washington Mutual en 2008, JPMorgan y est particulièrement sensible.Pour la division Retail Financial Services (RFS), JPMorgan a ainsi passé 1,9 milliard de dollars de provisions, portant le total à 4 milliards pour cette division et à 31,5 milliards pour l’ensemble du groupe, soit 5,3 % des encours. Elle parvient tout juste à rester bénéficiaire (7 millions). L’activité de crédit aux particuliers affiche par exemple une perte d’un milliard de dollars au troisième trimestre, soit une aggravation de 52 % en un an.Tout autant affectée par la crise, la division cartes de crédit a perdu 700 millions de dollars – contre un milliard au troisième trimestre 2008. Une activité qui ne devrait pas renouer avec les bénéfices avant 2010, voire 2011, selon

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