Thursday

Les acquisitions sont de retour

Le géant américain de l'internet Google est prêt à acquérir d'autres sociétés, a déclaré mercredi à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) son président Eric Schmidt."Les acquisitions sont de retour", a assuré M. Schmidt devant la presse, à l'issue d'une conférence devant un parterre d'étudiants et d'hommes d'affaires rassemblés à Pittsburgh où doit se tenir jeudi et vendredi le sommet des vingt économies les plus puissantes de la planète (G20).Le PDG de Google n'a en revanche pas révélé quelles pourraient être ces sociétés, se contentant d'affirmer que ces investissements concerneraient les nouvelles technologies."Google a créé une filiale de capital risque baptisée Google Ventures. pour nous, c'est une expérimentation", a-t-il déclaré, soulignant que sa firme disposait d'une importante trésorerie."Nous avons décidé que nous voulions investir dans les domaines de la technologie, à la fois pour le retour sur investissement, bien sur, mais aussi pour accroître les investissements dont Google bénéficiera", a-t-il ajouté.Google avait annoncé la semaine dernière avoir acquis reCAPTCHA, a société fabriquant des logiciels permettant des protéger les sites internet de la fraude et des pourriels, sigalant ainsi la reprise d'une politique d'acquisitions.S'exprimant à la veille d'un sommet des 20 économies les plus importantes du monde, M. Schmidt a appelé les dirigeants du G20 à faire preuve d'optimisme face à une perspective de sortie de crise

Les Clients de Madoff

La moitié des clients du fraudeur ont retiré plus d'argent qu'ils n'en ont investi, affirme la justice américaine. Sur 4.902 détenteurs de comptes, environ 2.336 ont essuyé des pertes nettes de plus de 13 milliards de dollars. Les autorités estiment à 1 milliard de dollars les actifs saisis pouvant être redistribués aux victimes.
Les clients de
Bernard Madoff n'ont pas tous été logés à la même enseigne. Selon les dernières informations officielles remises aux procureurs fédéraux américains, près de la moitié d'entre eux n'a pas perdu d'argent. La raison est simple : au fil des années, ces heureux investisseurs ont perçu plus d'argent qu'ils n'en ont investi dans la structure de l'ex-financier, condamné à 150 ans de prison pour une fraude pyramidale de 65 milliards de dollars. Le fonds géré par le financier assurait un rendement annuel de plus de 10 % à ses souscripteurs. Ces estimations résultent de l'étude détaillée des comptes des clients de Madoff depuis le gel des activités de sa société d'investissement. L'administrateur nommé pour mener à bien cette tâche, Irving Picard, a identifié 4.902 comptes de clients actifs à l'heure de l'arrestation de l'ex-président du Nasdaq, le 11 décembre 2008. Sur ce total, environ 2.336 détenteurs de comptes ont essuyé des pertes nettes de plus de 13 milliards de dollars, poursuit l'inventaire. Des chiffres à comparer à la montagne de réclamations formulées depuis les aveux de Bernard Madoff : 15.870 demandes de restitution ont été rédigées et envoyées à la justice américaine. Pour les procureurs, ces données soulignent la grande difficulté à ordonner une réparation aux victimes. Celle-ci est « irréalisable » pour l'instant, ont-il indiqué, vu l'absence d'évaluation exacte des pertes enregistrées par les victimes potentielles. Outre une lourde peine d'emprisonnement, l'escroc new-yorkais a été condamné à payer la colossale amende de 170 milliards de dollars, censée refléter le montant des sommes qui sont entrées et sorties de la société d'investissement de Madoff en près de trois décennies.
Une redistribution impossible
La saisie des biens de l'ancien milliardaire sont loin de suffire pour payer cette somme. Les autorités américaines ont évalué à 1 milliard de dollars les actifs qui pourraient être redistribués. La route est donc encore longue avant que les véritables et nombreuses victimes de Bernard Madoff puissent obtenir compensation. Le département de la Justice américain (DoJ) envisage actuellement la possibilité de confier à Irving Picard la lourde responsabilité de distribuer les biens confisqués. Si tel est le cas, l'administrateur et le DoJ travailleraient en étroite collaboration pour croiser leurs analyses et étudier dans le détail les réclamations des victimes, ont annoncé les procureurs.

Wednesday

Consommation des ménages

Les dépenses de consommation en produits manufacturés en France ont cédé, respectivement, 1,2% et 1,0% sur un mois en juillet et août. Un recul dû particulièrement au textile et l'automobile, note l'Insee.

Eté maussade pour la consommation en France. Selon les données de l'Insee publiées ce mercredi, les dépenses de consommation en produits manufacturés ont cédé, respectivement, 1,2% et 1,0% sur un mois en juillet et août. Une tendance baissière "qui s'explique en particulier par le textile et l'automobile", souligne l'Insee. Et qui se ressent également dans les statistiques sur un an - recul de 1,3% en août, contre +1,5% enregistré en juin (chiffre légèrement révisé à la hausse).
"Les achats des ménages en automobiles étaient dynamiques depuis le début de l'année, bénéficiant du dispositif de prime à la casse", rappelle l'Insee, mais ils ont nettement baissé en juillet (-3,9%) et, dans une moindre mesure, en août (-1,2%). De la même manière, les dépenses des ménages en textile et cuir ont reculé de 3,0% en juillet, puis de 3,8% en août, après une hausse vigoureuse en juin. L'Insee et Bercy attribuent cette baisse à la modification du calendrier des soldes d'été, qui ont été raccourcis.
Les achats se replient dans tous les grands groupes de produits (biens durables, textile-cuir et autres produits manufacturés). Les économistes estiment que la consommation des ménages, qui a résisté jusqu'ici face à la crise, risque de souffrir à son tour d'ici la fin de l'année en raison d'un possible retour de l'inflation et de la flambée du chômage
.
Source AFP

Tuesday

Devises

L'euro retrouve ses niveaux du 23 septembre 2008. Vers 11h45, l'euro cote 1,4796 dollar, touchant en séance un plus haut d'un an face au billet vert à 1,48 dollar. Les investisseurs ont retrouvé le moral depuis les déclarations du président de la Fed, Ben Bernanke, il y a plus d'une semaine, sur le fait que la récession américaine entamée en décembre 2007 était terminée. La confiance revenant, ils sont ainsi plus enclins à prendre des risques et à se porter davantage sur des monnaies plus rémunératrices, telle que l'euro, ce qui explique la faiblesse du dollar.
Ce mardi, débute la réunion du comité de politique de la Fed (FOMC). Le marché, qui s'attend à un statu quo concernant les taux directeurs, s'interroge notamment sur la politique de sortie de crise. Le communiqué qui rapporte les conclusions de la réunion doit être publié mercredi à 20h15. Il permettra aux investisseurs de se rendre compte des perspectives économiques de la Fed pour les prochains mois. Si la Reserve Fédérale continuait à rester optimiste, l'euro pourrait bien dépasser les 1,60 dollar dans quelques semaines. Toutefois, certains analystes estiment que l'inflation pourrait bientôt poindre son nez et amener la Fed à relever ses taux directeurs prochainement.

La citation du jour

« Soyez craintif quand les autres sont avides. Soyez avide quand les autres sont craintifs. »
Warren Buffet

Frais bancaires : les banques françaises épinglées par Bruxelles

Les banques françaises comptent en Europe parmi les championnes des frais cachés onéreux et peu compréhensibles pour leurs clients, a dénoncé la Commission européenne dans un rapport publié mardi.
La gestion d'un compte courant en France --le compte sur lequel sont versés les salaires et sont effectuées la plupart des transactions-- revient en moyenne à 154 euros, ce qui place les banques françaises dans le peloton de tête des plus chères, en troisième position derrière l'Italie (253 euros) et l'Espagne (178 euros).
Le rapport ne cite pas de noms, mais les études comparatives réalisées en France montrent que les principales banques du pays se tiennent sur les tarifs (147 à 206 euros).
La cotisation pour une carte bancaire varie ainsi de 39 à 48 euros et le transfert d'un plan d'éparge logement dans un autre établissement est facturé entre 50 et 80 euros.
L'écart est parfois considérable avec les autres pays de l'UE. La Belgique facture ainsi la gestion d'un compte courant 58 euros, la Bulgarie 27 euros.
L'Association française des usagers des banques (Afub) a qualifié, dans un communiqué, ces résultats de "désavoeu" pour les banques françaises, "qui soutenaient jusqu'à présent être dans la moyenne des frais au regard de leurs homologues européens".
Outre les tarifs, la Commission dénonce le manque de transparence des banques françaises. Les auteurs de l'enquête ont ainsi été contraints de se déplacer dans plus de 50% des banques en France pour obtenir des informations demandées.
La Fédération bancaire française (FBF) "s'étonne des résultats de l'enquête de la Commission européenne", a-t-elle fait savoir dans un communiqué, assurant qu'"il est impossible d'apprécier [leur] fiabilité".
Elle cite les conclusions d'une étude publiée en 2009 par Capgemini et l'association européenne de management et marketing financiers qui placent la France en-dessous de la moyenne européenne sur le plan tarifaire.
La FBF fait valoir des différences entre profils de consommateurs en Europe et souligne que le Français "est un grand utilisateur de services bancaires", "avec des attentes exigeantes en termes de qualité et de diversité".
La Fédération plaide également pour une prise en compte "globale" de la relation entre banque et client, qui intègre notamment le faible niveau des taux d'intérêt en France, "parmi les plus bas d'Europe".
Le rapport pointe par ailleurs un autre problème, général à l'UE: la fiabilité des conseils, souvent faussée par des conflits d'intérêts.
Les employés chargés de vendre des produits de banque sont motivés par des commissions ou des bonus qui les incitent à placer ceux conseillés par leur établissement, même s'ils ne sont pas les mieux adaptés aux demandes de leurs clients.
Tous ces obstacles sont autant d'entraves pour les consommateurs, qui ne sont pas en mesure de comparer et hésitent à changer de banque.
La Commission juge ces pratiques inacceptables, mais elle n'envisage pas d'agir et ne formule aucune menace. Elle veut juste sensibiliser les consommateurs et va sommer les autorités nationales de prendre des mesures pour mettre un terme aux pratiques qui violent les règles communautaires.
L'enquête a porté sur 224 banques de l'UE représentant 81% du marché.
"Ces informations se révéleront inutiles si elles ne sont pas suivies de mesures concrètes et rapides", a averti Monique Goyens, directeur général du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dans un communiqué.